Que vous achetiez vos œufs en supermarché, en épicerie locale ou directement chez le producteur, sachez que ceux-ci sont dotés d’un numéro d’enregistrement situé en début de numérotation et qui vous permet d’en connaître la production. Parmi les chiffres qui composent ce numéro, on retrouve le mode d’élevage et il fait bon de prendre en compte cette donnée !
3, désignera la production d’œufs en cage aménagée,
2, la production de poules au sol,
1, la production plein air, et enfin,
0, la production biologique.
Cette dernière se différencie sur plusieurs des façons susmentionnées. « La différence majeure entre un œuf en conventionnel et un œuf bio, c’est l’alimentation des poules. Il y a une alimentation bio d’un côté qui ne l’est pas de l’autre » nous explique Laurent Decaluwé, éleveur, producteur et commerçant à la Ferme des Longs-Prés, à Walcourt, en Province de Namur.
Et si souvent, l’optique écologique domine la production biologique, la réalité est telle qu’il s’agit d’une véritable mentalité englobant de nombreux autres éléments, dont le consommateur n’a pas toujours conscience une fois le produit fini en main. « Il y a également l’optique de développement local que ça engendre : par exemple, les farines qu’on utilise doivent venir d’une certaine périphérie autour de la ferme. De plus, de par la conception écologique, on n’utilise pas de produits, du moins ceux issus de la chimie. On peut recourir à des produits naturels, comme des peroxydes par exemple, mais on ne peut pas se servir des produits que l’homme a inventés. Un exemple concret dans le cas de la production d’œufs : un vermifuge, c’est quelque chose qu’on donne en conventionnel toutes les cinq à six semaines aux poules, mais dans le bio, il n’y a pas de traitement. On a recours à des huiles essentielles, qui, certes, fonctionnent moins bien, mais qui ont un impact positif sur l’élevage » explique Laurent Decaluwé.