Dans nos régions, on retrouve au moins une trentaine de variétés de pommes de terre, chacune jouissant de ses propres caractéristiques gustatives. À la Ferme Evrard, située à Nodebais, la patate est reine ! De l’Annabelle à la Bintje, en passant par la Charlotte, la Désirée, la Corne de Gatte ou encore la Nicola, le producteur Michel Evrard sait comment s’y prendre pour tirer le meilleur de ses terres et offrir à ses clients une pomme de terre digne de ce nom. Dans le métier depuis plus de trente ans, dixième génération à ferme, il cultive ce précieux féculent depuis des décennies. « Nous travaillons sur 120 hectares au total. Mais la pomme de terre, ce n’est pas une seule et unique culture, nous effectuons des rotations de cultures chaque année : nous avons, certes, 20 hectares qui y sont dédiés, mais nous comptons également 20 hectares de betterave, 50 hectares de froment, et une poignée d’hectares pour tantôt des chicons, tantôt du lin… ».
Michel Evrard nous confie humblement qu’il n’y a pas de secret pour obtenir une bonne pomme de terre. « La terre joue un rôle primordial, bien entendu. Une terre trop légère et trop sablonneuse ne donnera pas une pomme de terre avec du caractère. Tandis qu’un sol gras, riche en nutriments, et avec une bonne vie offrira un produit qui, lui, présente véritablement du caractère. Dans ce cadre, ce qui va distinguer les différentes variétés, ce sont les plants de départ, qui feront qu’une pomme de terre est soit ferme, soit farineuse. » Ainsi, la culture de pomme de terre demande une rigoureuse attention. En effet, de nombreux désagréments peuvent s’immiscer dans leur croissance, comme le taupin, où appelé larve « fil de fer », ou encore le mildiou, qui peuvent entraîner une considérable perte de rendement, voire la perte totale de la récolte.