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CoopESEM,
une coopérative humaine qui promeut le circuit-court

03.10.2023

Rassemblant producteurs, artisans, transformateurs, consommateurs et acteurs locaux de l’Entre-Sambre-et-Meuse, CoopESEM se définit comme une coopérative à finalité sociale, se basant sur un nouveau modèle de société basé prioritairement sur l’humain. Ce concept mise avant tout sur le circuit-court des produits locaux, grâce à un e-shop qui fait la part belle aux producteurs de la région.

Le projet CoopESEM est né en novembre 2017.

« C’était une initiative du GAL ESEM, le Groupe d’Action Locale de l’Entre-Sambre-et-Meuse, qui souhaitait développer une action pour sensibiliser les citoyens et les producteurs locaux dans le but de promouvoir l’agriculture locale et les circuits courts, explique Catherine, coordinatrice chez CoopESEM. Il y a eu pas mal de réunions de concertation et on a remarqué que ces deux groupes possédaient en réalité les mêmes intérêts et les mêmes envies. C’est ainsi qu’une coopérative à finalité sociale en vue de développer une filière de distribution de produits locaux en circuit-court dans l’Entre-Sambre-et-Meuse est née. »

Catherine nous explique qu’au départ, la coopérative ne possédait que d’un point de retrait à Florennes. « Et au fil du temps, elle s’est étendue, jusqu’à présenter aujourd’hui au total 8 points de retrait, de Couvin à Philippeville, en passant par Mettet, Matagne-La-Petite, Villers-Deux-Églises, Gourdinne, Gerpinnes, et Couvin. »

Rassembler tout un chacun autour
de l’alimentation locale

La mission de CoopESEM, c’est de recréer du lien entre tous les acteurs du thème de l’alimentation locale, de qualité et de saison. Et en pratique, quelle est la mécanique derrière la coopérative ?

« Concrètement, on rassemble une série de producteurs – qui sont aujourd’hui au nombre de 56 et qui brassent légumes, fruits, viande, fromage, pain, boissons, produits secs, produits ménagers, etc. – et une série de citoyens, explique Catherine. Parce qu’il s’agit d’une coopérative citoyenne où le but est de mettre l’humain avant le profit dans l’économie sociale, le capital n’est autre qu’un capital citoyen. Et c’est dans ce cadre que tant les producteurs que les citoyens ont pu acheter des parts coopérateurs. Lorsqu’on possède une part, on a alors un droit de vote à l’Assemblée générale, et la coopérative appartient à l’ensemble des coopérateurs. »

Les valeurs de la coopérative sont au nombre de cinq, parmi lesquelles citons la qualité, la production locale et le circuit-court, l’agriculture paysanne, la solidarité, et l’autonomie.

« Ce sont nos piliers, explique Catherine. Par exemple, en ce qui concerne la production locale et le circuit court, on va se concentrer d’abord sur des produits wallons, qui viennent de producteurs travaillant sur des petites exploitations non intensives et qui sont produits/transformés sur le territoire des communes que nous couvrons. En ce qui concerne les produits exotiques, c-à-d les produits qui ne peuvent être produits sur le sol wallon, on va se fournir en produits labellisés – par exemple, des produits qui viennent soit de coopératives de producteurs bio ou de filières du commerce équitable. »

L’objectif de la coopérative
est clairement de rassembler

Un e-shop qui valorise
les petits producteurs
et artisans locaux

Concrètement, CoopESEM possède ainsi un e-shop qui est ouvert aux consommateurs, quels qu’ils soient, du samedi midi au mercredi minuit.

« Durant cette période, ils peuvent effectuer leurs commandes en ligne, en mettant dans leur panier les produits de nos producteurs et artisans locaux. Ces derniers reçoivent alors, dans la nuit de mercredi à jeudi, les bons de livraison qu’ils préparent ensuite avant de venir nous les livrer à la coopérative le jeudi soir et le vendredi matin, puisque le vendredi après-midi est dédié au retrait des commandes dans chacun de nos points dans la région » explique Catherine.

Et c’est alors qu’entrent en scène les bénévoles de la coopérative qui vont vérifier les livraisons effectuées par les producteurs et s’assurer que tout est correct.

« Ils dispatchent ensuite les produits dans les bacs de livraison des clients, afin que ces derniers puissent venir les récupérer ensuite. Ce sont nos groupes de bénévoles qui s’occupent également d’accueillir les clients et de leur remettre leurs commandes. »

Catherine nous explique d’ailleurs que du côté des bénévoles de CoopESEM sont mixés des publics extrêmement diversifiés.

« On a des personnes retraitées qui ont du temps et qui viennent nous aider, mais on a également des personnes actives qui mettent leur jeudi soir à disposition de la coopérative. On travaille également à l’intégration d’un public plus précarisé ; on travaille notamment avec une institution pour personnes handicapées. On travaille également, par exemple, avec FEDASIL, et nous sommes aussi membre de la plateforme Service Citoyen. »

Entre-Sambre-et-Meuse
et ailleurs...

CoopESEM illustre de ce fait une volonté de valoriser la commercialisation en circuit-court de produits de qualité issus d’une agriculture paysanne et locale et sur la promotion d’une alimentation de qualité.

Et si celle-ci est axée sur la région de l’Entre-Sambre-et-Meuse, d’autres coopératives prônant ces valeurs existent également ailleurs en Wallonie (1).

Agricovert ; Paysans artisans ; Circulacoop ; … En province de Namur.

La Botte paysanne ; Coopéco ; Epicoeur ; … Dans le Hainaut.

Gal pays des 4 bras ; Woocoop ; Empreinte BW ; … Dans le Brabant wallon.

Fermes en vie ; Réseau paysan ; La p’tite ruche ; … En province de Luxembourg.

La Coopérative Ardente ; Hesbicoop ; Vervicoop ; …  En région liégeoise…

Autant d’initiatives dont le but commun est de rassembler tout un chacun autour de la valorisation du local.

(1) Infos ici https://www.collectif5c.be/

 

Découvrez en plus...

Coopérative de producteurs locaux et de consommateurs. Commandez vos produits locaux en ligne en circuit court du samedi midi au mercredi minuit et venez chercher votre commande le vendredi dans l’un de nos 8 points de retrait (Couvin, Gerpinnes, Gourdinne, Florennes, Philippeville, Matagne-la-Petite, Mettet et Villers-deux-Eglises).

Le commerce équitable, levier de transition écologique et sociale

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