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Cindy, une vie dédiée à l’élevage porcin en plein air

03.12.2024

Avec son mari, Pascal Georges, elle gère une exploitation agricole qui incarne les valeurs de l’élevage porcin en plein air. Mais Cindy n’a pas toujours été agricultrice. Avant de reprendre la ferme familiale, elle travaillait en tant que couturière.

Cette transition n’a pas été facile : « J’ai dû suivre des cours pendant deux ans, alors que j’avais déjà trois enfants et un emploi. » Son beau-père, pilier de l’exploitation, lui a transmis son savoir-faire, et elle a passé quatre ans à travailler à ses côtés avant que son mari, en 2012, quitte également son travail extérieur pour rejoindre la ferme.

Mais pour Cindy, il ne s’agissait pas d’une décision économique ou pratique. C’était un choix de vie. « Rester enfermée, ce n’est pas mon truc. Être avec les animaux, c’est ce qui m’épanouit », confie-t-elle.

L’élevage en plein air :
un choix éthique et qualitatif

L’exploitation de Cindy compte environ 70 truies élevées en plein air. « Les porcelets naissent à l’intérieur, mais après une semaine, ils sortent. Ils sont élevés dehors pendant sept à huit mois. » Ce mode d’élevage reflète une philosophie respectueuse de l’animal et de son bien-être. « Ça n’a rien à voir avec les élevages en bâtiment. La viande est plus tendre, et les cochons sont plus actifs, libres de courir. »

Cependant, ce choix implique des sacrifices. Qu’il pleuve, gèle ou vente, Cindy est toujours sur le terrain, car l’agriculture ne connaît ni week-ends ni jours fériés. « Parfois, c’est dur, surtout quand on perd un animal ou qu’un imprévu survient. On se sent responsable, on se dit qu’on aurait pu faire mieux. »

Un métier exigeant et peu valorisé

Le quotidien de Cindy est marqué par des défis constants, notamment financiers. « Reprendre une exploitation, même petite, c’est un énorme investissement. » Son mari a dû reprendre un emploi extérieur il y a deux ans pour compléter les revenus de la ferme. Ce contexte, combiné aux aléas du métier, rend parfois l’avenir incertain. Et bien que Cindy et Pascal trouvent leur épanouissement dans l’élevage de porc, ils n’encouragent pas leurs enfants à suivre leurs traces. « On leur dit de trouver un métier qu’ils aiment d’abord. Si ensuite ils veulent reprendre, ils le feront en connaissance de cause. Mais on ne veut pas les pousser vers une voie difficile. » Un discours d’une grande sagesse à l’égard de leurs enfants.

Des rêves pour demain

Mais malgré les obstacles, Cindy garde les yeux tournés vers l’avenir. Avec son éternel optimisme et son sourire radieux, elle nous dévoile son plus grand rêve! Ouvrir une boucherie sur place. « Ce serait une belle évolution : un point de vente direct pour partager notre travail avec les clients et valoriser la qualité de notre production». Lorsqu’on lui demande ce dont elle est la plus fière, Cindy hésite. Son humilité transparaît dans son sourire. Mais il est évident que reprendre une ferme, sans formation initiale, et bâtir un modèle familial et respectueux de l’environnement, est déjà une grande réussite.

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