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Quelle place pour la viande aujourd’hui ?

21.01.2025

Longtemps considérée comme un symbole de force, de puissance, la viande se voit désormais critiquée. Elle ne serait finalement pas nécessaire, serait même mauvaise pour la santé, et aurait un effet majeur sur les changements climatiques. À tel point que certains prônent de ne plus manger de viande, voire de ne plus manger aucun produit issu du règne animal, c’est-à-dire une alimentation végétalienne ou végane. Mais comment est-on passé d’un extrême à l’autre ? Et si la vérité était un peu plus nuancée que cela ?

Table conviviale garnie de plats variés incluant des légumes frais et des préparations culinaires
Composition artistique représentant un corps musclé formé de viande et entouré de légumes et légumineuses

La viande :
des protéines bien utiles

Si la viande a été associée à la force, c’est parce qu’elle contient précisément ce dont nos muscles sont faits : des protéines, et ce en grande quantité. Et pas n’importe lesquelles : des protéines dont le contenu en acides aminés essentiels correspond parfaitement à nos besoins pour fabriquer du muscle. C’est pour cette raison que l’on dit que la viande contient des protéines d’une grande qualité, à la différence des végétaux (céréales, légumes secs…) qui, pour la plupart d’entre eux, contiennent des protéines incomplètes.

Trouver dans les végétaux l’équivalent de ce qu’apportent les protéines animales est néanmoins possible, mais cela demande de combiner les végétaux entre eux, et d’augmenter l’apport en protéines. Ainsi, par rapport à une alimentation omnivore, le Conseil Supérieur de la Santé préconise de majorer de 20% l’apport en protéines dans un régime végétarien (qui supprime viande, volaille, poisson), et de 30 % dans un régime végétalien (qui supprime tout produit issu du règne animal).

La viande, un DANGER ?
La vérité est plus nuancée que cela !

Recommandation de 300 g de viande par semaine avec illustration des portions en forme de mains

Quelle quantité de viande ?

On entend souvent qu’il faut manger moins de viande !

En réalité, tout dépend de la quantité que l’on consomme habituellement. Les recommandations du Conseil Supérieur de la Santé préconisent de ne pas dépasser 300g de viande (hors volaille) par semaine. Précisions qu’il s’agit du poids après la cuisson : la viande pouvant perdre jusqu’à 50% de son poids pour une cuisson longue, cela fait donc plus en poids cru. Concrètement, cela revient à manger de la viande 2 à 3 fois par semaine, complété de la volaille, du poisson, des œufs, et pourquoi pas un jour ou deux végétariens.

La viande possède des protéines complètes
de grandes qualités et nécessaires à notre corps !

Assiette équilibrée avec du poulet grillé, des légumes rôtis, et du riz complet

Le flexitarisme, c’est être flexible

Il n’est pas nécessaire de devenir végétarien ou végane pour avoir une alimentation qui soit à la fois équilibrée, tout en réduisant son empreinte écologique.

Il est vrai que la viande, surtout celle de bœuf, est souvent pointée du doigt en raison de son impact environnement marqué. Tout dépend cependant du mode d’élevages (voir plus bas).

Pour la santé humaine comme pour celle de la terre, c’est une alimentation flexitarienne qui est recommandée : il s’agit d’une alimentation riche en végétaux, sans être végétarienne, dans laquelle la viande n’est pas centrale, mais bien présente.

Histoire de se faire plaisir quand on en a envie, il n’y a pas de quoi culpabiliser. D’ailleurs, dans l’assiette planétaire EAT-Lancet – la référence en matière d’alimentation durable capable de nourrir les 10 milliards de personnes que nous serons sur terre en 20250, tout en ayant la capacité de produire cette nourriture – c’est bien une alimentation flexitarienne qui est préconisée.

Une alimentation flexitarienne et locale !
C’est la clé !

Astuce pour le mode d’élevage : bœuf en pâture et porc élevé en plein air

Moins mais mieux

Mais outre la quantité, la qualité de la viande revêt aussi toute son importance.

La viande produite dans notre région présente de nombreux atouts, surtout lorsqu’elle est issue d’animaux élevés en plein air. Et c’est ce qui explique que son impact environnemental est très nettement plus faible que celles de certains élevages intensifs très consommateurs d’eau potable, où les animaux sont nourris au soja OGM, où l’utilisation d’hormones est autorisée et où les règles concernant le bien-être animal sont nettement moins strictes que chez nous.

Ainsi, la viande de bœuf locale provient le plus souvent d’animaux élevés en prairie, qui se nourrissent donc essentiellement d’herbe, et où la plus grande partie de l’eau vient du ciel ! Et si vous craquez pour les viandes maturées, sachez qu’il existe aussi à partir de productions locales !

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Pour découvrir les pépites de notre terroir et en savoir plus sur le savoir-faire de nos producteurs

L'Apaq-w, pour une agriculture de qualité en Wallonie